Benoît Coquard, "Ceux qui restent", 2019

En 2016, Benoît Coquard soutient une thèse de doctorat en sociologie, intitulée "Sauver l'honneur". Appartenances et respectabilités populaires en milieu rural, qui porte sur les styles de vie et les rapports au monde des jeunes de classes populaires rurales et qui interroge la reproduction sociale des classes populaires locales ainsi que la sociabilité quotidienne de jeunes femmes et hommes âgés de 20 à 35 ans. La thèse se focalise sur une génération locale, revenant sur la socialisation juvénile au bourg, puis sur la dispersion des jeunes au gré des différentes trajectoires scolaires et donc migratoires, et tente de comprendre les logiques de distinction et de reconnaissance à l'œuvre au sein du groupe d'interconnaissance des jeunes restés vivre au bourg enquêté, notamment dans sa dimension genrée. 

 

En 2019, une partie de sa thèse est publiée sous le titre Ceux qui restent. Faire sa vie dans les campagnes en déclin

 

En 2020, le livre reçoit le prix des députés au festival du Livre politique, ce qui est l'occasion d'une courte présentation (3 min) : 

 

En octobre 2019, Benoît Coquard est invité dans plusieurs médias pour présenter le livre.

On peut écouter la présentation que fait Thomas Rozec, journaliste et créateur de podcast pour le média Binge Audio, qui a invité Benoît Coquard, présentation constituant une belle entrée en matière (22 min). L'émission est disponible ici sur le site de Binge, mais on peut aussi l'écouter sur Youtube : 

 

On peut aussi écouter l'entretien que Benoît Coquard a donné à France Inter dans la matinale du 27 octobre 2019 (16 minutes), que l'on peut suivre ici, mais que l'on peut aussi visionner sur Youtube : 

 

On peut aussi écouter l'entretien (34 min) qu'il a donné à l'émission La Grande Table, sur France Culture en 2019, que l'on peut écouter ici. A ce titre, dans l'émission, la journaliste fait un parallèle entre l'ouvrage de Benoît Coquard et le roman de Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux, publié en 2018 ; et Régis Guyon, en 2020, a eu la bonne idée de réaliser un entretien croisé entre le sociologue et l'écrivain pour la revue Diversité, que l'on peut lire ici

 

On peut lire une version remaniée de l'introduction de l'ouvrage sur le site The Conversation (lien ici) pour se faire une idée de l'ouvrage. 

 

On peut aussi lire des extraits du chapitre 7 sur le site Contretemps (à lire ici), un chapitre très important qui permet de comprendre le lien entre les "conditions concrètes d'existence [des classes populaires de campagnes en déclin et] leurs visions du monde [ainsi que] leurs affinités et comportements politiques" (p. 179). Cette question est détaillée par Benoît Coquard dans un article scientifique publié en 2018 dans la revue Politix, dans lequel il analyse le "déjà nous", c'est-à-dire cette disposition partagée par ses enquêtés (en tout cas, les plus stables économiquement) qui témoigne à la fois de l'appartenance à un collectif durable, solidaire (le groupe amical, davantage que l'interconnaissance locale), et la priorité donnée à ce collectif et, corrollaire, l'exclusion de ceux qui n'en font pas partie, dans un contexte de concurrence (notamment sur le marché du travail, mais qui se traduit aussi dans les affinités politiques) et dans une perspective de recherche de respectabilité. On peut lire cet article ici.

 

 

Je propose ensuite plusieurs recensions de l'ouvrage, en général assez courtes, et complémentaires les unes des autres. On peut lire par exemple celle de la sociologue Claire Tomasella, à lire ici ; celle du sociologue Kevin Diter, à lire ici ; celle du sociologue et politiste Maxime Quijoux, à lire ici ; celle du sociologue Olivier Masclet, à lire ici. Enfin, celle du géographe Pierre Pistre, qui a ceci de particulier (et d'intéressant) que l'auteur tente d'objectiver statistiquement l'enquête ethnographique de Benoît Coquard, à lire ici

 

Parce que le texte de Benoît Coquard apporte des éléments sur les ressorts à la fois du mouvement des Gilets Jaunes mais aussi de la tentation du vote d'extrême-droite dans les campagnes en déclin, le sociologue a souvent été sollicité dans les médias, notamment autour des élections de 2022, ainsi que des élections européennes et de la dissolution de 2024.

Je propose d'abord un entretien donné en 2023 à la revue Ballast, que l'on peut lire ici, intéressant car Benoît Coquard explicite ici ce qui est commun aux campagnes en déclin et aux banlieues populaires.

Je propose ensuite deux longs entretiens vidéos publiés en 2024 qui permet à l'auteur de développer ses résultats (les deux vidéos sont parfois redondantes, souvent complémentaires) : le premier (1h05) date de juillet 2024 et est un entretien avec le journaliste Denis Robert, fondateur de Blast (source) ; le second (1h30) date de fin août 2024 et est un entretien avec l'essayiste Olivier Berruyer, fondateur de Elucid (source). On peut visionner ces entretiens sur Youtube : 

 

Même si le texte de Benoît Coquard n'est pas centré sur les rapports femmes-hommes, il reste traversé par cette question, en filigrane, et le sociologue a développé cet aspect à plusieurs reprises.

Par exemple, dans un épisode de l'émission Les Couilles sur la table en 2018, du média Binge Audio, Benoît Coquard est interrogé sur la construction des masculinités populaires en milieu rural. On peut écouter l'émission ici (39 min), mais elle est également disponible sur Youtube : 

 

Toujours dans l'optique du genre, Benoît Coquard a donné un long entretien (50 min) à l'Association des Maires Ruraux de France (AMRF) en 2021, sur la thématique des femmes, que l'on peut écouter sur Youtube : 

 

Toujours dans l'optique du genre, je propose un article scientifique publié en 2016 dans la revue fondée en 1975 par Pierre Bourdieu, intitulée les Actes de la recherche en sciences sociales, dans lequel Benoît Coquard revient sur la forme de sociabilité privilégiée dans les milieux enquêtés, c'est-à-dire le fait de se retrouver entre "potes" (affinités masculines) "chez les uns les autres", et ce que cette forme (re)produit comme domination masculine au sein des couples. On peut lire cet article ici

 

 

Enfin, je propose aux internautes les plus tenaces deux conférences que Benoît Coquard a données pour présenter son ouvrage et ses recherches. Ces conférences sont souvent redondantes mais aussi souvent complémentaires, donc je préfère donner le choix aux internautes (celles présentées ici sont de grande qualité).

La première est un séminaire donné en octobre 2020 au Centre Emile Durkheim à destination de chercheurs en sciences sociales (2h, dont 1h d'exposé et 1h de discussion).

La deuxième est une conférence organisée en juin 2023 par la Ligue de l'enseignement de Haute-Marne à destination d'un public non professionnel (1h50, dont 50 min de conférence et 1h de discussion).

 

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